Pour mieux comprendre l’histoire du Québec, il serait intéressant de chercher à savoir pourquoi l’écrivain français Paul Claudel l’appelait le « Tibet du Catholicisme ». En effet, un regard rétrospectif sur le développement de la ville de Montréal, par exemple, l’explique parfaitement. Pour les anciens, ces réalités vont de soi, mais pour la génération post-révolution-tranquille, Québec semble une nation qui a toujours était laïque, pour ne pas dire anticléricale.
Il y a un proverbe africain qui dit : « en regardant un vieillard, on a l’impression qu’il n’a jamais été enfant ». Si la société québécoise semble avoir mis la religion en seconde place aujourd’hui, cela n’a pas toujours été ainsi. Le développement de chacune de ses villes est directement ou indirectement lié aux communautés religieuses qui se sont données corps et âme pour construire une société digne du peuple québécois. Il suffit seulement de regarder l’histoire des
écoles, des hôpitaux, des centres de
formation etc., pour se rendre compte jusqu’où les communautés religieuses ont développé le Québec. Le problème est qu’on ne se donne guère du temps pour en savoir plus.
Pour combler ce vide dans l’histoire contemporaine des jeunes québécois et des nouveaux arrivants au Québec, le Centre PRI (Présence Religieuse Intercommunautaire) organise un pèlerinage qui permet de retracer les pas des
premières communautés religieuses de Montréal. À travers l’un de ces pèlerinages qui vise à retrouver l’implication des communautés religieuses dans le Quartier Pointe-Saint-Charles, nous avons revu, le 28 Mai 2016, ce que fut le début de la vie des premières communautés religieuses de Montréal. Le choix de ce quartier n’est sûrement pas une coïncidence, car c’est en effet, le plus vieux quartier de Montréal.
Partant du Parc de la Congrégation, nous avons parcouru tous les coins jadis occupés par ces grandes dames et ces grands hommes qui ont été « Façonnés par la Parole du Seigneur et passés au crible de sa Passion ». Passant par les endroits historiques tel que la rue de la congrégation, Maison sur Sébastopol, Clinique Communautaire de Pointe-Saint-Charles, École Jeanne-LeBer, Maison Saint Gabriel, Église Saint Jean, Murale des filles du Roy, Le Club Populaire des consommateurs, Point de Couture THL, Carrefour d’éducation populaire, afin de terminer avec une Eucharistie suivie d’un cocktail dînatoire à l’église Saint Charles, nous avons bien compris pourquoi Lucia Ferretti disait que, l’église catholique est l’organisatrice principale de la société québécoise.