Le groupe qui ajoutait le soleil m’ont plus impressionné car, je ne comprenais pas comment les enfants de 4 et 5 cinq ans arrivent, en plus de choisir quoi colorier vont encore plus loin pour rajouter des oiseaux et du soleil dans un tableau qui traite d’un berger et ses brebis.
Séduit par leur ingénuité, jai décidé de me joindre aux enfants du cinquième année maternelle pour faire du coloriage. Je voulais juste admirer ce dessin à travers leur regard afin de comprendre la source de leur inspiration.
Amusant évidemment au début, mais l’exercice s’est avéré aussi inspirant. Se pencher sur un dessin avec des crayons en couleurs, paraît-il, ouvre le coeur des tout-petits à un horizon plus long que ce que les yeux des adultes peuvent voir. Chaque couche du crayon posée sur la feuille connecte la personne à un scène imaginaire, et chaque feuille se transforme à un scénario plus large que le papier devant l’enfant.
Devant ma feuille, j’ai donc fait une expérience de foi. Après avoir posé deux couches sur ma feuille, j’ai commencé à voir plutôt le scénario au lieu de dessin. Et toute suite, je me suis demandé comment mes simples gestes pastoraux peuvent se transformer à un scène missionnaire? Et là, j’ai compris que la foi nous demande souvent de recolorier l’image de nos missions.
Nous recevons parfois des missions qui apparaissent souvent moroses. C’est à nous de nous pencher avec nos crayons missionnaires pour les peindre à des couleurs de notre temps. Et s’il manque du soleil, il faut l’ajouter ; si le dessin nous paraît monotone, il nous faut nous inspirer de la liberté des enfants pour y ajouter d’autres personnages, des oiseaux ainsi que tous ce qui pourraient le rendre plus dynamique. Car la mission est de fois comme un dessin et la vie missionnaire comme un jeu du coloriage