Pendant que la brutalité policière se multiplie, de Montréal à Toronto, et de Minneapolis à New York, une équipe de sûreté du Québec continue de réécrire l’histoire dans une petite communauté innue de Schefferville. C’est une très bonne nouvelle, surtout, en cette année où nous commémorons, malheureusement, le trentième anniversaire de la crise d’Oka. Et, d’autant plus que les chiffres confirment encore que les corps policiers de nos provinces doivent encore beaucoup apprendre dans leur relation avec les communautés autochtones et des groupes racisés. Et comme les Églises et la police, ici au Canada, n’ont pas toujours eu une histoire d’amour avec les communautés autochtones, il va de soi de souligner quand ils apprennent à corriger les erreurs du passé.
C’est ainsi que, cette semaine, la communauté innue de Matimekush-Lac John et la sûreté du Québec se sont assises pour parler de leur collaboration. Dans une réunion entre la communauté et la commandante régionale de la sûreté du Québec, nous avons assisté à une belle conversation amicale. Cette ville nordique, située au nord du 55 e parallèle, accueille la sûreté du Québec, depuis 32 deux ans. Et même si leur relation n’était pas toujours une histoire d’amour, l’équipe, qui y demeure maintenant, se donne la responsabilité de réécrire cette histoire, une page à la fois.
C’est pour cette raison que l’Inspecteur Rachelle Caron, Commandante de la Côte-Nord-Saguenay-Lac-St-Jean et Capitaine Carl Gauthier ont visité la communauté de Matimekush-Lac John cette semaine. Une visite de courtoisie pour s’entretenir avec le conseil de la Nation innue de Matimekush-Lac John sur la bonne continuation des projets de sécurité et pour entretenir sur les méthodes à adopter pour arrêter la circulation de drogues dans le milieu.
Et lors de cette conversation, des représentants du conseil de la Nation innue, de l’école, de l’église et des services de santé et sociaux ont profité pour souligner l’apport d’une équipe vaillante de policiers qui s’intègre très bien dans la communauté. Ils ont souligné comment le Sergent Louis-François Hétu, le chef de la Sûreté du Québec à Schefferville, et son équipe s’impliquent dans la vie quotidienne de la communauté. Et lors de ces discussions, il y a eu un constat unanime que l’initiative de prendre part à la vie quotidienne de la communauté a permis aux policiers de gagner la confiance de la majorité de la population.
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L’inspecteur Caron, à son tour, a pris la parole pour remercier la communauté pour l’assistance exemplaire qu’elle donne à la police lors de la dispensation de leurs services. Elle a souligné que si la police essaie de faire de leur mieux, c’est parce la communauté collabore avec eux. Elle a aussi ensuite sollicité plus de collaboration de la population afin de mieux affronter des dossiers chauds qui minent plusieurs de nos communautés éloignées.
Et avant de se disperser, les policiers ont réaffirmé leur désir de continuer à mieux servir la communauté. Et tous les participants étaient d’accord qu’il faudra absolument développer davantage des programmes qui s’adressent aux parents ainsi qu’aux jeunes.
Malheureusement, deux questions sont restées sans réponses : comment transporter cette bonne pratique dans d’autres communautés desservies par la sûreté du Québec, et comment mettre fin à la circulation de drogues et d’autres stupéfiants dans nos communautés.