C’était d’abord publié sur www.omiworld.org, sur le titre: «Autres chemins pour rencontrer les jeunes dans l’Église, aujourd’hui».
Après mon arrivée au Canada, j’ai pris une année pour une immersion missionnaire dans l’Église locale du Québec. Le premier travail de ma communauté est le ministère auprès du peuple Innu, l’une des Premières Nations du Québec.
Après mon année d’initiation pastorale, j’ai commencé mon travail, peu de temps avant Noël dernier. Depuis l’arrivée récente du P. Alfred RAVELOMAMPISANDRAIBE de Madagascar, notre équipe missionnaire comprend quatre Pères, chargés de sept communautés Innu, sur neuf, au Québec.
Actuellement, j’ai la responsabilité de deux de ces communautés, à savoir Matimekosh (Schefferville) et Ekuanitshit (Mingan). N’étant ici que depuis quelques mois, je trouve déjà que la mission est très intéressante, Nos communautés, comme toutes les communautés chrétiennes au Québec, regroupent surtout des personnes âgées. C’est presque un luxe d’avoir des jeunes qui participent à nos activités.
Cependant, j’ai découvert une nouvelle manière de rejoindre les jeunes. Je crois que le dicton : « Si la montagne ne vient pas à Mahomet, Mahomet doit aller à la montagne » doit s’appliquer à leur situation. Venant d’un pays où le foot est un sport national, j’ai dû réajuster un peu mon choix sportif, puisque dans ce pays, le sport national est le hockey.
Ainsi, à travers les activités sportives, je gagne la confiance des jeunes. Et, à partir de ce que l’on voit, cela semble positif. De façon surprenante, pendant les célébrations de Pâques, les jeunes d’Ekuanitshit (Mingan) m’ont montré de l’affection. Pendant les célébrations du Jeudi Saint et du Vendredi Saint, les jeunes nous ont beaucoup aidés dans l’église. A cause de certaines activités culturelles dans la région, la plupart des membres de nos communautés chrétiennes étaient en voyage ; donc la présence des jeunes compensait l’absence des adultes, ce qui non seulement nous a réconfortés mais providentiellement, nous a aidés dans quelques-unes des célébrations, une réalité que l’on ne connaissait plus depuis longtemps. Ainsi, un jeune a lu la première lecture du Jeudi Saint, et deux autres groupes ont servi à l’autel le Jeudi Saint et le Vendredi Saint.
Le soir du Vendredi Saint, nous avons montré un film (Des hommes et des dieux). Tous les spectateurs, excepté un adulte, étaient des jeunes. A la fin des célébrations de Pâques, j’ai compris que si on veut rejoindre les jeunes, dans l’Église d’aujourd’hui, on ne doit considérer aussi d’autres approches non-traditionnelles.