Le 17 février 2023, les missionnaires Oblats de Marie Immaculée ont célébré le 197ᵉ anniversaire de l’approbation pontificale de leur famille religieuse. Cette approbation est la reconnaissance officielle de la congrégation comme étant une œuvre de l’Église universelle. Cette dernière est arrivée 10 ans après que quelques prêtres, indignés par le cléricalisme et l’abandon des pauvres de leur milieu, ont décidé de se réunir en communauté afin de servir les plus défavorisés.
Le lendemain de cette approbation, Saint-Eugène De Mazenod, écrivit à ses frères dans une lettre : « Il nous faut travailler avec une ardeur renouvelée et encore plus de dévotion totale, pour apporter à Dieu toute la gloire qui découle de nos efforts, et au monde qui nous entoure, le salut de toutes les manières possibles… Au nom de Dieu, soyons saints. » (Lettre aux Oblats, 18 février 1826, EO VII, n. 226).
Ainsi, pour célébrer les 197 ans de notre famille, les oblats et les associés de la région d’Ottawa se sont rassemblé ce 25 février 2023 dans la paroisse Sacré-Cœur, à Ottawa. Onze oblats et neuf associés se sont joints aux restes de la famille oblate du monde entier pour rendre grâce au Seigneur pour sa fidélité durant ces longues années.
Dès l’arrivée, la rencontre avait une aire très cordiale, car la fraternisation s’est rapidement reprise comme si l’on se voyait régulièrement. C’était émouvant, puisque c’est un rituel de la famille oblate que nous n’avons pas pu vivre depuis quelques années à cause de la covid-19. Après un bon moment d’échange et de partage, la célébration eucharistique a succédé à cette communion familiale.
Dans son homélie, le provincial nous a rappelé que la fête du 17 février est, d’abord, une fête d’action de grâce pour nos différentes vocations. Il nous a rappelé que nous sommes une famille charismatique, comme le dit le père général. Nous avons évidemment des dons différents. Et, malgré les différences de nos dons, nous sommes appelés à nous rappeler que chaque don est pour la croissance de toute la famille. Ensemble, nous formons un corps missionnaire, et par conséquent faisons partie intégrale du corps du Christ.
De plus, ce corps que nous formons, insiste-t-il, nous appelle parfois à mourir avec le Christ. Malgré cela, souligne-t-il, cette mort ne se limite pas à l’expérience spirituelle. Elle est aussi un appel à mourir à travers ce qui doit mourir dans nos sociétés, notre histoire, notre famille, nos relations et nos missions. Pourtant, dit-il, c’est nécessaire se rappeler que pour qu’il y ait une résurrection, il est inévitable de traverser la mort.
En effet, compte tenu de l’âge de la famille oblate dans notre région, et de notre histoire, dans tous ses états, on comprend mieux l’importance de la mort dans ce processus de la résurrection. Ainsi, cette célébration, par exemple, nous rappelle, comme communauté religieuse, à revoir ce que le Seigneur nous appelle à vivre. Elle nous est donnée pour réfléchir sur notre identité aujourd’hui, notre rôle dans l’histoire du passé, notre mission actuelle, et l’avenir des œuvres que l’Église nous a confiées. Ensemble, nous l’avons fêtée en pensant à l’appel de l’Esprit à l’Église à emprunter le chemin de décolonisation, recontextualisation et résurrection.