Une réunion entre les directeurs et délégations des Amériques et quelques missionnaires d’Afrique, de l’Europe et de l’Asie. La première journée de ce grand rassemblement a débuté par un pèlerinage à quelques lieux religieux de Montréal. Ensuite, le lancement officiel a eu lieu dans l’après-midi. Enfin, la soirée a été dédiée pour la messe d’ouverture et une soirée culturelle.
Les pèlerins de la culture religieuse
Bien que le Québec se laïcise de plus en plus, il y a certains aspects religieux de son histoire qui résiste au changement. Son climat religieux évolue tout en résistant à la déchéance. L’oratoire Saint-Joseph de Montréal, les Sanctuaires Sainte-Anne de Beaupré et Notre Dame-du-Cap témoignent toujours de sa résistance. Les participants du Symposium de Manoir d’Youville ont donc commencé à goûter à l’histoire religieuse du Québec à travers ses lieux saints. Enfin, puisqu’il commence déjà à faire frais », bien habillé, ils sont partis tôt pour rencontrer Saint-André et d’autres saints et saintes de la ville de Marie.
Pèlerins ensemble pour témoigner le Christ
Le commencement officiel du symposium étant prévu à 14 h, nous nous sommes retrouvés à la salle au moment convenu. La plupart des participants étaient prêtres, mais il y avait aussi quelques religieuses et laïques. On pouvait ressentir l’universalité de l’Église à travers la diversité d’origine des participants et des langues qui s’y entendaient. À l’entrée, il y avait presque une dizaine de traductrices et traducteurs installés, ce qui permettait aux participants de s’exprimer à leurs langues préférées. Les acteurs principaux ont pris place à l’esplanade principale pour les mots d’ouverture.
Nous avons reçu le message de quelques membres du bureau des œuvres pontificales missionnaires de Rome, et même du pape lui-même. « Allez en avant, mais n’oubliez pas d’où vous partez », avez proclamé le pape aux participants.
Nous avons ensuite entendu des présentations sur la théologie et la méthodologie du 6ᵉ Congrès Américain de la Missiologie qui aura lieu à Puerto-Rico. C’était, en effet, un excellent exercice intellectuel qui a permis de situer le prochain congrès concernant l’ecclésiologie et la théologie de la mission catholique dans les contextes américains d’aujourd’hui. Cet exercice a été suivi par le témoignage sur l’expérience missionnaire au Canada. C’était une expérience enrichissante avec quatre intervenants qui nous ont aidé à goûter brièvement la complexité du phénomène religieux au Québec d’aujourd’hui.
Tout d’abord, le coordinateur national des OPM, P. Yoland Ouellette, nous a présenté la situation globale de l’Église catholique au Québec. En passant des années glorieuses du catholicisme à ses années de pauvreté, du déclin à sa résistance et sa renaissance récente. Ce fut une excellente présentation. Nous avons ensuite eu l’occasion d’écouter un groupe de jeunes — Catholic Christian Outreach™ (CCO™) — ouvert au milieu jeunesse, surtout à l’université. Ils étaient animés d’une foi extraordinaire. Écouter ces jeunes était un grand cadeau qui nous montre des multiples formes de renaissances de la foi au Québec.
Catholic Christian OutreachTM (CCOTM) est un mouvement étudiant universitaire dédié à l’évangélisation. Les membres de CCO collaborent avec d’autres jeunes, les défiant à vivre de manière radicale leur foi et leur appartenance catholique. Ils proposent des formations aux jeunes qui souhaitent devenir des leaders dans le renouveau du monde.
Une soirée culturelle canadienne
Comme on le dit, à trop travailler, on s’abrutit et la soirée était plus légère. Après avoir savouré le souper, nous avons passé à la table du Seigneur pour la messe d’ouverture. Une très belle célébration a été organisée par Mgr Martin Laliberté, évêque de Trois-Rivières. En homélie, Mgr Laliberté a souligné la place de l’Esprit-Saint dans la mission de l’Église. Il a encouragé les participants à poursuivre leur mission tout ayant la confiance en l’Esprit-Saint, car sans lui, la mission perd son essence.
La soirée s’est ensuite transformée en un festival et une fête folklorique québécoise. Un groupe de musiciens québécois ont d’abord commencé d’apprendre aux participants d’autres pays le pas de danses québécoises, et ensuite à faire bouger toute la salle. En attendant, les amateurs de bons vins avaient l’occasion de goûter aux différents vins québécois.
À la fin de la journée, nous étions tous fatigués, mais pour une bonne raison, car comme pèlerins, nous avons pu découvrir le Québec à travers ses saints, ses cultures et ses vins. Nous avons également parcouru l’histoire de l’église québécoise à travers ses grands hommes et femmes, et à travers ses nouveaux évangélisateurs qui sont désormais jeunes, et multiculturelle. Ainsi, nous avons pu étudier l’importance de la mission que le Seigneur nous confie dans le continent américain.