Voilà le cinquième hiver de mon joyeux séjour au parallèle 55 de ce beau pays de neige
Désormais je peux vous dire évidemment que j’aime,
en principe, le froid du Québec
en principe, le froid du Québec
Mais surtout pas quand il vente sérieusement comme
si nous étions tous au désert
si nous étions tous au désert
Et ici à Schefferville
Quiconque
ose dire l’hiver
ose dire l’hiver
Pense d’abord absolument au vent
Et quand vient le fameux printemps
C’est encore le temps de penser à la neige
Et
là, la neige nous rappelle toujours le vent
là, la neige nous rappelle toujours le vent
Qui instantanément transforme la ville de
Scheffer
Scheffer
En un vrai tourbillon effrayant de poudrerie
blanche
blanche
Réveillant
ainsi notre fantôme ici longtemps trop endormi
ainsi notre fantôme ici longtemps trop endormi
Un gigantesque fantôme blanc de cette
ville du Nord
ville du Nord
Voici pourquoi nous tous, les nouveaux
arrivants nordiques
arrivants nordiques
Voudrions
demander à notre adorable poète de Natashquan
demander à notre adorable poète de Natashquan
Qui, le premier, chanta effectivement la
beauté de l’hiver
De bien vouloir retirer ce très beau cantique
du Nord
Dans laquelle il a séduit la
charmante dame neige
En lui offrant pour toujours notre
cher Québec
cher Québec
Surtout ce beau territoire sacré
nordique
nordique
Quant il prononça ces paroles magiques
“Mon pays, ce n’est pas un pays,
Déclarait-il,
c’est l’hiver”
c’est l’hiver”
Ne fera-t-il donc pas mieux de bien vouloir retirer
cette chanson dédiée à la neige
cette chanson dédiée à la neige
Afin
de bien libérer légèrement notre beau Québec de ce temps interminable d’hiver
de bien libérer légèrement notre beau Québec de ce temps interminable d’hiver
C’est enfin ce qui retarde ma déclaration
d’amour pour cet hiver qui ne veut plus partir
d’amour pour cet hiver qui ne veut plus partir
Ali Nnaemeka, o.m.i (mekaalison@gmail.com)
”The truth might be hard to say, painful to bear or even drastic for the truth sayer but still needed to be said”. Alisonomi.