Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur ! (Ps 94, 8a.7d)
En ce dimanche où l’Église (dans plusieurs pays), non pas par peur, mais par respect aux autorités constituées (Rm 13, 1-5), et pour le bien-être des fidèles, a décidé d’annuler tous les rassemblements (publics), si vous pensez que vous êtes absolument obligés de vous rassembler, n’oubliez pas de garder, religieusement (médicalement) une très bonne distance « coron(a)ique » (canonique).
Mais n’oubliez surtout pas que dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus disait:
« Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. » (Jean 4, 21).
Est-ce que Jésus parlait de l’heure chronologique (le chronos) ou de l’heure comme moment (le Kairos)? Cela est une question pour un autre jour, mais pour aujourd’hui, il suffit de dire que nous sommes appelés à être des vrais adorateurs qui, selon l’évangile, encore d’aujourd’hui, adorent le Père en esprit et vérité.
« Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » (Jean 4, 23-24).
Profitez donc de tous les utiles mises à nos dispositions pour être l’Église (1 Cor. 6, 19) au lieu d’être seulement ceux qui vont à l’église. Et surtout, évitez d’agir comme le peuple a fait à Massa et Meriba où, nous dit la première lecture de ce 3ème dimanche de Carême, :
« dans le désert, le peuple, manquant d’eau, souffrit de la soif. Il récrimina contre Moïse et dit : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? » (Ex. 17, 3).
Au contraire, soyez en paix et évitez de paniquer, comme nous dit la deuxième lecture,
« Frères (et sœurs), nous qui sommes devenus justes par la foi, nous voici en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, lui qui nous a donné, par la foi, l’accès à cette grâce dans laquelle nous sommes établis ; et nous mettons notre fierté dans l’espérance d’avoir part à la gloire de Dieu.[Bien plus, nous mettons notre fierté dans la détresse elle-même, puisque la détresse, nous le savons, produit la persévérance ; la persévérance produit la vertu éprouvée ; la vertu éprouvée produit l’espérance ;] Et l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. » (Rm 5, 2-5).