Dans un village à l’est du Nigeria est né un jeune garçon appelé Obi. Obi était timide de nature, mais il se comportait avec beaucoup de diligences. Il n’aimait pas les célébrations sans que les gens ne sachent le pourquoi.
Un jour, il est allé au mariage de sa cousine. Dans ce village appelé Ugbaike, les gars ne détestaient pas les filles. Chaque occasion de baratin était toujours un moment d’aventure. De fois, l’objectif était uniquement pour se vanter, après, d’avoir composé — comme ils appelaient ce rituel de jeunes gars — telle ou telles autres filles.
Les nanas, pour emprunter un langage chéri de nos voisins — ne détestaient pas non plus se faire draguer par ces francs-tireurs. C’est quand même les jeunes du village.
Dans ce mariage, Obi était pourtant heureux d’y être, car il adorait jouer avec ses amis. Mais, par malheur, un gars a mis sa timidité à l’épreuve. Il a appelé Obi. Timidement, il s’est pointé devant le gaillard. Il releva son visage pour mieux voir ce grand frère. Ensuite, avec une petite hésitation, il le salue :
Bonsoir, grand frère, lui dit-il.
Salut ! petit, le grand frère lui répond.
Pour éviter la confusion, n’oubliez pas qu’on dit très souvent que tous les noirs sont des frères, donc, le grand frère en question n’était qu’un gars de son village.
Les yeux fixés sur ses doigts, Obi frotta les mains comme un pèlerin devant la statue de Sainte-Anne.
Vois-tu la fille là-bas en haut rouge et pantalon marron ? demanda le grand frère.
Il comprenait bien l’enjeu en face de lui, car le dilemme est de grandes tailles.
Comme on ne refuse jamais une main tendue d’un frère, on ne refuse jamais non plus de faire une commission pour un grand frère. Et, il savait que, même si les Igbos du Nigeria disent que « le messager n’est jamais coupable », ce proverbe ne s’applique pas dans certaines circonstances. Il était bien conscient que la grande sœur pouvait lui donner une bonne claque.
Celle en coiffure afro court, avec de belles poitrines, répond le grand frère.
Obi n’avait probablement que de douze à quatorze ans. La beauté d’une poitrine n’était donc sûrement pas la préoccupation des gars à cet âge.
Il n’avait pas besoin qu’il le lui répète. En effet, en langue Igbo quand on te parle en impératif, cela veut dire que la cadence de la musique a bien changé.
Mais, même si Obi était timide, il était loin d’être naïf. Sur-le-champ, il s’est posé deux bonnes questions :
Est-ce que je dois affronter ma peur et transmettre ce message ?
Ou encore, je dois suivre mon cœur et rentrer à la maison ?
Lève-toi, va à Ninive, la grande ville, et crie contre elle !, car sa méchanceté est montée jusqu’à moi. Jonas 1:2
Et, sachant que Dieu est compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qu’il se repent du mal (4,2), Jonas se leva pour se sauver à Tarsis, loin de la face de l’Éternel (1,3). Il fuit pour éviter que le peuple ne se prenne à lui si sa parole n’arrive pas.
Aujourd’hui, combien s’échapperont de Dieu, comme Jonas ?
Si vous n’aimez pas le message que vous avez reçu, que feriez-vous ? Demandez à Jonas ce qui était son expérience, Jonas 1,1-10, et puis lisez Jonas 3, 1-5.10.