Il existe une magnifique ville au Nord du Québec appelée Schefferville
Où l’hiver comme l’oiseau de mauvais augure réclame toujours la tempête
Et le printemps, comme les épinettes noires, vénère la déesse de neige
Et quand vient l’été, ce qui est rare, c’est malheureusement la mouche
Et l’automne, ce moment souvent attendu de tous, ici, n’existe point
Car Schefferville, le village au cœur de la forêt boréale incarne le Nord
Et dans cette sacrée partie du Nord, il n’existe que deux temps
Le temps de la neige quand il fait « frête » et le moment sans neige
Et tous les autres saisons et temps que vous pensez connaître
Ici, à Schefferville, ne sont malheureusement que des formalités
Parce même le soleil, dite boule de feu, ici comme la lune a froid
Et le vent qui, côtoie toujours ici les mines, ont poussé des dents en fer
Car comme les fameux Yin et Yang, dans ce village du Nord
La loi naturelle et celle de la société existent en deux modèles
Et d’une manière surprenante sont comme la médaille à deux faces
Naviguant librement de façon des fois contradictoires entre deux phases
Et imposant aux humains leurs principes aussi loin que le ciel de la terre
Car elles respectent avec fierté leurs différences comme le jour et la nuit
C’est peut-être pour cela que Schefferville comme d’autres villes du Nord
Ne respectent en réalité que deux saisons : celle hivernale et l’autre sans neige
Et ses gens, n’admirent comme moyens de déplacement que le pickup et le ski doo
Vue que la ville et sa toundra ne sont presque habillés, tout le temps de l’année
Qu’en magnifique manteau de neige ou en épouvantable voile de poussière rouge
Ce qui rend contradictoirement remarquable ce village aux antipodes du Québec
Sa démographie presque unique en son genre est faite des jeunes et des aînés
Une ville construite autours de la mine par des blancs et des premieres nations
Mais aujourd’hui, aussi bien habitée par quelques noirs et d’autres gens de couleurs
Sauf qu’à cause du coût de la vie à Schefferville, sa philosophie est survivre ou mourir
Et la position du gouvernement face à la population n’est autre que « crevez ou exilez-vous »
Mais elle continue à attirer des visiteurs, certains, très admiratifs et d’autres simplement curieux