J’aime l’aventure et je me laisse toujours emporter par cette passion
qui m’a toujours apporté le bonheur. Il y a deux ans, en fuyant de
moi-même, en cherchant un lieu où je pourrai respirer un air différent
de celui dont mes premiers mois en Europe m’ont d’abord offert, je me
suis retrouvé dans une communauté qui ne m’a pas laissé indifférent.
Cette aventure qui a eu lieu en Décembre de 2010 en Italie (Loppiano),
m’a fait découvrir le Mouvement des Focolari, un groupe qui répond
nettement à une vision du monde que j’ai toujours cherché.
qui m’a toujours apporté le bonheur. Il y a deux ans, en fuyant de
moi-même, en cherchant un lieu où je pourrai respirer un air différent
de celui dont mes premiers mois en Europe m’ont d’abord offert, je me
suis retrouvé dans une communauté qui ne m’a pas laissé indifférent.
Cette aventure qui a eu lieu en Décembre de 2010 en Italie (Loppiano),
m’a fait découvrir le Mouvement des Focolari, un groupe qui répond
nettement à une vision du monde que j’ai toujours cherché.
Cette année par contre, l’aventure, et non pas la Providence, car de
cette dernière, je ne comprends pas encore grande chose, m’a amené à
Lourdes, France. La seule différence entre mon aventure de Lourdes et
celle de Loppiano est que j’ai choisi d’aller à Loppiano alors que pour
celle de Lourdes c’était un choix de ma communauté.
cette dernière, je ne comprends pas encore grande chose, m’a amené à
Lourdes, France. La seule différence entre mon aventure de Lourdes et
celle de Loppiano est que j’ai choisi d’aller à Loppiano alors que pour
celle de Lourdes c’était un choix de ma communauté.
Cette dernière, disons qui est le Scolasticat International Romain,
envoie toujours des scolastiques au Service-Jeunes de Notre-Dame de
Lourdes pour donner leur soutien et cette année, j’ai été désigné. En
réalité, si j’avais pu choisir où je voulais passer ces vacances d’été,
j’aurais bien aimé aller approfondir l’Espagnol, mais comme la
communauté en a décidé autrement, je me suis laissé faire et c’est comme
ça que je me suis retrouvé à Lourdes du 2 au 23 Juillet de cette année.
envoie toujours des scolastiques au Service-Jeunes de Notre-Dame de
Lourdes pour donner leur soutien et cette année, j’ai été désigné. En
réalité, si j’avais pu choisir où je voulais passer ces vacances d’été,
j’aurais bien aimé aller approfondir l’Espagnol, mais comme la
communauté en a décidé autrement, je me suis laissé faire et c’est comme
ça que je me suis retrouvé à Lourdes du 2 au 23 Juillet de cette année.
A la première rencontre qui a eu lieu pour les bénévoles de cette
session dont je faisais parti, j’étais émerveillé d’écouter les
motivations des autres jeunes. Certains qui avaient déjà fait cette
expérience voulaient la revivre alors que d’autres exprimaient leur
désir de vivre quelque chose d’extraordinaire. J’étais obligé de ne pas
scandaliser ces jeunes en leur faisant croire que je suis venu de mon
plein gré. Mais en réalité, c’est parce que cela faisait partie de ma
formation.
session dont je faisais parti, j’étais émerveillé d’écouter les
motivations des autres jeunes. Certains qui avaient déjà fait cette
expérience voulaient la revivre alors que d’autres exprimaient leur
désir de vivre quelque chose d’extraordinaire. J’étais obligé de ne pas
scandaliser ces jeunes en leur faisant croire que je suis venu de mon
plein gré. Mais en réalité, c’est parce que cela faisait partie de ma
formation.
Même si je n’avais pas choisi d’y aller, j’étais motivé d’aller en
avant par la force de ces jeunes tant enthousiasmés. Toutefois, mon
aventure libératrice n’a commencé que quand nous sommes allés à l’OCH et
surtout quand j’ai exprimé ma peur vis-à-vis des personnes malades et
handicapées. Je me souviens très bien de l’accueil qui nous a été
offert par l’équipe de l’OCH. Ces derniers m’ont lancé un défi, en me
faisant comprendre que ma peur n’était qu’une illusion. Le défi
consistait en ce que je fasse une expérience à l’OCH, pour voir si
réellement mes inquiétudes étaient justifiables ou juste la peur de
l’inconnu. Ayant reçu le premier jour une initiation à la première
approche des personnes malades et handicapées, je n’ai fait aucune
promesse d’y retourner, tout en me disant au fond de moi-même qu’il me
faut profiter de cette occasion pour découvrir ce monde qui m’est
toujours resté inconnu.
avant par la force de ces jeunes tant enthousiasmés. Toutefois, mon
aventure libératrice n’a commencé que quand nous sommes allés à l’OCH et
surtout quand j’ai exprimé ma peur vis-à-vis des personnes malades et
handicapées. Je me souviens très bien de l’accueil qui nous a été
offert par l’équipe de l’OCH. Ces derniers m’ont lancé un défi, en me
faisant comprendre que ma peur n’était qu’une illusion. Le défi
consistait en ce que je fasse une expérience à l’OCH, pour voir si
réellement mes inquiétudes étaient justifiables ou juste la peur de
l’inconnu. Ayant reçu le premier jour une initiation à la première
approche des personnes malades et handicapées, je n’ai fait aucune
promesse d’y retourner, tout en me disant au fond de moi-même qu’il me
faut profiter de cette occasion pour découvrir ce monde qui m’est
toujours resté inconnu.
La première fois que le Service-Jeunes nous a proposé d’aller aider à
l’OCH, je n’ai pas hésité de m’inscrire dans le groupe. Le premier
jour, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes touchées par le
handicap, qui m’ont franchement libéré. Je ne citerai que quelques-unes
d’entre elles. La voix angélique et une attention incroyable de Camille,
devenue aveugle après plus de 30 ans, la capacité et l’amour du service
de Marc, les conseils et la capacité d’écoute de Monique, pédiatre
atteint d’une maladie dégénérative après 25 ans de service en qualité de
Médecine, la joie et le talent artistique de Bruno et la capacité
d’animation de Didier, pour ne citer que ceux-ci, m’ont franchement fait
comprendre mieux les paroles de Jean Vanier : « Je crois dans
l’importance de chaque personne, quels que soit ses limites, sa pauvreté
ou ses dons. Il y a un sens à la vie de chacun, même si on ne le voit
pas. Je crois dans l’histoire sacrée de chaque personne, dans sa beauté
et sa valeur »[1].
Je dois confesser qu’avant de les rencontrer, je ne voyais dans les
personnes malades, et surtout, dans les personnes handicapées que le
problème, l’incapacité, la faiblesse et la limitation de la création
divine.
l’OCH, je n’ai pas hésité de m’inscrire dans le groupe. Le premier
jour, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes touchées par le
handicap, qui m’ont franchement libéré. Je ne citerai que quelques-unes
d’entre elles. La voix angélique et une attention incroyable de Camille,
devenue aveugle après plus de 30 ans, la capacité et l’amour du service
de Marc, les conseils et la capacité d’écoute de Monique, pédiatre
atteint d’une maladie dégénérative après 25 ans de service en qualité de
Médecine, la joie et le talent artistique de Bruno et la capacité
d’animation de Didier, pour ne citer que ceux-ci, m’ont franchement fait
comprendre mieux les paroles de Jean Vanier : « Je crois dans
l’importance de chaque personne, quels que soit ses limites, sa pauvreté
ou ses dons. Il y a un sens à la vie de chacun, même si on ne le voit
pas. Je crois dans l’histoire sacrée de chaque personne, dans sa beauté
et sa valeur »[1].
Je dois confesser qu’avant de les rencontrer, je ne voyais dans les
personnes malades, et surtout, dans les personnes handicapées que le
problème, l’incapacité, la faiblesse et la limitation de la création
divine.
Ils me faisaient révolter passivement contre ce Bon Dieu que je
croyais incapable de faire toute bonne chose. Mais cette aventure de
Lourdes m’a vraiment fait voir que Dieu ne se trompe jamais mais
seulement qu’il équipe chacun diversement. Il fait ou laisse certaines
personnes apparemment handicapées ou physiquement inapte mais il
n’oublie pas de les équiper d’une capacité incroyable, d’une bonté hors
du commun et d’une âme assez aussi grande que le monde, pour utiliser
une expression chère aux Missionnaires Oblats de Marie Immaculée.
croyais incapable de faire toute bonne chose. Mais cette aventure de
Lourdes m’a vraiment fait voir que Dieu ne se trompe jamais mais
seulement qu’il équipe chacun diversement. Il fait ou laisse certaines
personnes apparemment handicapées ou physiquement inapte mais il
n’oublie pas de les équiper d’une capacité incroyable, d’une bonté hors
du commun et d’une âme assez aussi grande que le monde, pour utiliser
une expression chère aux Missionnaires Oblats de Marie Immaculée.
La vie à l’OCH est faite de telle sorte que parfois, au lieu d’aider
les personnes handicapées, les novices dans ce domaine, comme moi, se
font aider. J’étais d’abord étonné de comprendre que la première
exigence pour les bénévoles, est d’avoir un cœur qui sait aimer et
capable d’écouter. En réalité, on n’a pratiquement besoin de rien
d’autre que la capacité d’aimer pour y travailler. Les personnes
handicapées, contrairement à ce que je croyais, ont une capacité
incroyable d’aimer. Elles n’ont besoin que d’être aimé en retour, comme
tout le monde. Et c’est ce que j’ai fait pendant mon séjour à Lourdes.
J’ai appris à aimer tout le monde et voir ce don caché dans chaque
individu. J’ai aussi appris que le plus grand cadeau que nous puissions
faire à l’autre est de lui faire découvrir ou valoriser cette humanité
sacrée en lui.
les personnes handicapées, les novices dans ce domaine, comme moi, se
font aider. J’étais d’abord étonné de comprendre que la première
exigence pour les bénévoles, est d’avoir un cœur qui sait aimer et
capable d’écouter. En réalité, on n’a pratiquement besoin de rien
d’autre que la capacité d’aimer pour y travailler. Les personnes
handicapées, contrairement à ce que je croyais, ont une capacité
incroyable d’aimer. Elles n’ont besoin que d’être aimé en retour, comme
tout le monde. Et c’est ce que j’ai fait pendant mon séjour à Lourdes.
J’ai appris à aimer tout le monde et voir ce don caché dans chaque
individu. J’ai aussi appris que le plus grand cadeau que nous puissions
faire à l’autre est de lui faire découvrir ou valoriser cette humanité
sacrée en lui.
A la fin de mon séjour à Lourdes, et surtout à la fin de mon passage à
l’OCH, je savais que je devrais repartir dans ma communauté avec cet
amour que j’ai découvert, mais comme toute séparation, je sentais la
tristesse de laisser toutes ces personnes qui m’ont fait découvrir cet
aspect merveilleux de mon existence. A la fin, j’ai découvert que chaque
individu, indépendamment de ses limites, a une histoire sacrée qui
complète notre existence. Voilà pourquoi je m’étais retrouvé à l’OCH de
Lourdes.
l’OCH, je savais que je devrais repartir dans ma communauté avec cet
amour que j’ai découvert, mais comme toute séparation, je sentais la
tristesse de laisser toutes ces personnes qui m’ont fait découvrir cet
aspect merveilleux de mon existence. A la fin, j’ai découvert que chaque
individu, indépendamment de ses limites, a une histoire sacrée qui
complète notre existence. Voilà pourquoi je m’étais retrouvé à l’OCH de
Lourdes.
Ali Nnaemeka Cornelius – Août 2012
[1] Jean Vanier, lettre à des amis, Ed. Livre Ouvert, Mesnil Saint-Loup, 2008, p. 48.
”The truth might be hard to say, painful to bear or even drastic for the truth sayer but still needed to be said”. ALISON.