Lors de la 13e série des Conversations Synodales Africaines, un appel retentissant a été lancé : la co-responsabilité est la clé pour unir l’Église dans sa mission pastorale et synodale. Le vendredi 30 août 2024, près de 200 participants dévoués – théologiens, prêtres, religieux et laïcs – se sont réunis en ligne pour explorer ce thème crucial. Les profondes réflexions du Père Francis Appiah-Kubi ont éclairé le chemin à suivre, offrant une vision à la fois profondément théologique et d’une urgence pratique.
Le Fondement Sacré de la Co-responsabilité
Le message du Père Appiah-Kubi a touché le cœur de ce que signifie être une famille d’Église : « La co-responsabilité n’est pas simplement une collaboration institutionnelle, c’est un appel divin enraciné dans notre identité commune en tant qu’enfants de Dieu », a-t-il expliqué. Il a souligné que, dans l’Église, il n’y a pas de place pour une hiérarchie fondée sur la supériorité ou la concurrence. « Nos relations ne sont pas définies par la domination ou la servitude, mais par la vérité profonde que nous sommes tous frères et sœurs en Christ. » Cette vision, a-t-il souligné, est ancrée dans la nature trinitaire de Dieu, où l’amour mutuel et le service définissent les relations entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. « Dans la famille de Dieu qu’est l’Église, » a-t-il poursuivi, « notre affiliation à Dieu le Père et notre lien fraternel avec les autres en Jésus-Christ transcendent les particularismes ethniques et tribaux, nous unissant dans un voyage vers la plénitude du Royaume. »
Démanteler les Barrières à l’Unité
Au fur et à mesure que la discussion progressait, les questions profondes qui divisent l’Église en Afrique ont été mises en lumière. « Le tribalisme, le clanisme et le favoritisme ne sont pas seulement des problèmes sociétaux – ce sont des blessures spirituelles qui perturbent notre mission », a averti le Père Appiah-Kubi. Il a appelé à une confrontation courageuse et honnête de ces maux, exhortant l’Église à incarner un véritable esprit de synodalité.
« La synodalité, » a-t-il déclaré, « consiste à marcher ensemble en tant que famille, où chaque voix est valorisée et la participation de chacun est respectée, même au-delà des divisions qui caractérisent nos sociétés. » Il a souligné que cette approche exige solidarité, soutien mutuel et une attention profonde aux besoins et aux contributions de chaque membre de l’Église.
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